mercredi 27 novembre 2013

Gérard Tubéry (FOP) et l'autonomie des exploitations

Dans Réussir Grandes Cultures d'octobre, Gérard Tubéry affirme que "mettre de l'argent public dans le but de favoriser l'autonomie protéique des exploitations d'élevage, c'est du gaspillage".

Il faudrait expliquer aux éleveurs en quoi l'argent publique dont a grassement profité Sofiprotéol leur est utile quand Xavier Beulin l'investi dans la filière colza en Roumanie ou dans l'huile de Palme en Malaisie...

vendredi 20 septembre 2013

InVivo : une coop devenue empire industriel

source : http://www.altermonde-sans-frontiere.com
article de Nolwenn Weiler



Vous avez dit coopérative ?

Agrobusiness et spéculation : comment une coopérative agricole s’est muée en empire industriel




Peu connu du grand public, si ce n’est par ses magasins de jardinage Gammvert, le groupe coopératif InVivo règne sur une grande partie de la filière agricole française. Stockage et trading de céréales, fabrication de médicaments et de nourriture pour les animaux, vente de pesticides... InVivo a construit un solide empire international. Bien loin semble-t-il des valeurs coopératives de ses débuts. Enquête sur l’un des fleurons de l’agrobusiness français, entre spéculation sur les aliments et défense d’un modèle agricole intensif et industriel.
  C’est à Paris, sur la très chic avenue de la Grande armée, à l’étage « trading » du groupe coopératif agricole InVivo, que se décide au quotidien le sort d’une partie des céréales françaises. Environ le quart des récoltes sont vendues à partir de ces bureaux. Une petite quinzaine de traders travaillent ici, les yeux rivés sur les courbes des matières premières, à quelques pas des sièges de PSA et de BNP Paribas. Leurs journées commencent vers 8 heures avec les marchés asiatiques et s’achèvent aux alentours de 21 heures, avec les États-Unis. Objectif : écouler les céréales, par millions de tonnes, au plus offrant. L’année 2010-2011 restera pour eux un grand souvenir. InVivo a alors enregistré une croissance de 85 % de ses ventes de grains (blé essentiellement, mais aussi orge, avoine, maïs, tournesol et colza). 11 millions de tonnes ont été exportées. Le chiffre d’affaires global de la coopérative a bondi de plus de 30 %, pour atteindre 6,1 milliards d’euros. Raisons de ce « succès » : les immenses incendies qui ont ravagé les récoltes russes, les moindres récoltes en Ukraine dues à la canicule, les demandes accrues en Égypte et une excellente saison en France.

Céréales spéculatives

En 2011-2012, retour à la normale. InVivo n’a exporté que 8 millions de tonnes de céréales et oléoprotéagineux. Mais la branche « marché des grains », avec 40 % du chiffre d’affaires, reste en tête des résultats du groupe coopératif. Quelles activités recouvre cette branche ? Du stockage, d’abord, pour pouvoir écouler les matières premières au meilleur moment, quand les prix sont au plus haut. Dans ses 12 silos, InVivo peut stocker simultanément 1,5 million de tonnes de céréales et d’oléo-protéagineux ! InVivo assure ainsi chaque année le transit de 6 millions de tonnes de grains (via 450 navires, 700 trains, 2 000 péniches), soit près d’un dixième de la production française. [1] Et ces capacités augmentent sans cesse. 250 000 tonnes notamment de maïs pourront bientôt transiter, chaque année, dans un silo acquis début 2012 sur les bords du Danube. Elle a par ailleurs investi dans un réservoir au Maroc, les pays du Maghreb étant de gros acheteurs de céréales. Avec 241 coopératives sociétaires et un chiffre d’affaire de 5,7 milliards d’euros, InVivo est désormais le premier groupe coopératif français. Et n’a plus rien à voir avec ses origines, quand il s’agissait, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, de réorganiser le monde paysan et de relancer la production pour nourrir la France. Les coopératives s’unissent alors pour collecter et stocker les céréales, commencer à les exporter, conseiller les agriculteurs et les équiper en matériel. [2] Au fil des années, alliances, fusions et unions se multiplient. Lesquelles aboutissent, en 2001, à la création d’InVivo.

Dérégulations, mondialisation et... corruption

« Avec ce genre de groupe, on est passé d’un outil collectif censé sécuriser les revenus des producteurs à une grosse machine qui part à la conquête des marchés », regrette Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne. En 2007, l’absorption d’Evialis – qui concocte des aliments pour les élevages industriels du monde entier – vient agrandir le groupe coopératif, qui compte désormais plus de 6 000 « collaborateurs », et étend son emprise internationale. L’entreprise est aujourd’hui présente dans 60 pays. « On ne peut pas reprocher aux coopératives de profiter du système, même si certaines le font de façon exagérée, estime un producteur de céréales bio. Les décisions politiques ont supprimé tous les mécanismes de régulation du marché. Et ont rendu ces activités de trading et de spéculation légales, et finalement indispensables à une partie du secteur. » Ces dérégulations, InVivo en a pleinement profité, bien au-delà des céréales. Tourteaux, engrais, sel ou encore sable : autant de denrées dont les cours s’envolent régulièrement que les traders d’InVivo achètent, stockent et revendent au gré des courbes. Pour « renforcer son expertise face la volatilité du marché », l’entreprise compte sur sa participation au capital du géant allemand de la vente de grains Toepfer (à hauteur de 20 %). InVivo détient aussi 50 % du capital du groupe britannique Gleadell, qui commercialise graines et intrants. Ces participations croisées ne lui suffisent visiblement pas pour maîtriser le cours des matières premières : en juillet 2012, la justice belge a condamné la coopérative à un demi-million d’euros d’amende pour corruption d’un fonctionnaire de la Commission européenne, qui lui livrait des informations confidentielles sur les prix des marchés de céréales.

Financements publics et crédits d’impôts

L’évolution de ce secteur et la constitution de ce vaste empire répondent bien à un choix politique, porté par des élus de droite comme de gauche. Subventions, taux d’intérêts réduits ou exonération d’impôts accompagnent la dérégulation. Exemple ? Les coopératives agricoles ne sont pas soumises à l’impôt sur les sociétés (qui prélève entre 15 à 30 % sur les bénéfices). Mais elles ont droit au crédit d’impôt compétitivité-emploi (normalement réservé aux entreprises qui paient l’impôt sur les sociétés). Résultat : une économie de 100 millions d’euros pour les coopératives en 2013. Ce dernier avantage a été négocié par l’Alliance des coopératives agricoles (Acooa), organe de lobbying dont le président, Philippe Mangin, est par ailleurs président de... InVivo. Autre évolution : les établissements financiers (comme Unigrains) sont autorisés à entrer au capital des coopératives, jusqu’alors contrôlées par les parts sociales des agriculteurs. InVivo devrait profiter de nouveaux financements public : le Programme d’investissements d’avenir (PIA). 3,7 millions d’euros vont être versés à « l’Institut mutualisé pour les protéines végétales » (Improve). Porté par quatre géants de l’agroalimentaire français (Téréos, Sofiprotéol, Siclaé, et InVivo), Improve « a pour ambition de devenir le leader européen de la valorisation des protéines végétales ». C’est fou tout ce que l’on peut tirer des protéines issues du blé, maïs, colza, pois ou de la luzerne : des aliments pour les humains, et pour les animaux bien sûr. Mais aussi des matières premières pour concocter des cosmétiques, ou encore des isolants « biosourcés ». Le tout certifié par le Grenelle de l’environnement !

Esprit coopératif, es-tu encore là ?

Les coopératives agricoles française ne sont pas toutes aussi importantes. Les 13 000 Coopératives d’utilisation du matériel agricoles (CUMA) qui couvrent le pays sont restées de taille modeste, et très ancrées sur leur territoire. De même que de nombreuses coopératives viticoles. Mais leur nombre tend globalement à diminuer et leur taille à croître : on compte deux fois moins de coopératives agricoles qu’il y a 30 ans, et les trois quarts du chiffre d’affaire global du secteur (83,7 milliards d’euros en 2011) sont réalisés par 10 % des coopératives. [3] En plus des fusions et concentrations, certaines coopératives agricoles ont enclenché un mouvement d’expansion via le rachat d’entreprises capitalistes (dans lesquelles pas une once de coopération n’a été introduite). À elle-seule, InVivo, détient (tout ou en partie) plus de 73 filiales. Les coopératives ont aussi installé des usines à l’étranger. Pour la seule année 2012, InVivo a lancé la construction de cinq nouvelles usines, en production d’alimentation animale essentiellement. « Les agriculteurs ne se retrouvent pas dans ces structures internationales où ils ne gèrent plus rien. Nous sommes pris dans un énorme business et nous nous sentons tout petits », décrit Jacques Commère, de la Coordination Rurale. « Juridiquement, les coopératives sont toujours la propriété des agriculteurs, détaille Michel Abhervé, professeur associé à l’université de Marne-la-Vallée, spécialiste en économie sociale et solidaire. Cependant deux phénomènes expliquent que les agriculteurs se sentent dépossédés. D’une part, la taille grandissante des coopératives, qui fait qu’il est difficile de garder l’état d’esprit de départ. Et d’autre part la confiscation du pouvoir par la technostructure. » « Les agriculteurs ne comprennent pas grand chose à la complexité de la gestion de ces grosses entreprises, reprend Jacques Commère. Et bien souvent, lorsque le conseil d’administration se réunit, et bien ils disent oui. »

Des primes à la vente de pesticides

Au départ maîtrisées par les agriculteurs, les coopératives sont, à partir des années 60 et 70, devenues prescriptrices : des techniciens, salariés par la coopérative, se mettent à arpenter les campagnes pour expliquer aux paysans comment pratiquer leur métier. Les conseils agronomiques se doublent de prescriptions d’engrais et de pesticides. De solides partenariats se nouent avec l’industrie de la chimie. En 2012, Jérémy Macklin, ancien directeur d’InVivo AgroSolutions, cite les contrats liant InVivo à des entreprises telles que GPN, premier producteur français de fertilisants et ancienne filiale de Total, [4] ou encore Monsanto. Le tout « dans le cadre des actions mises en place pour la bonne promotion des produits phytosanitaires ». [5] Aujourd’hui, pour être sûrs que les traitements phytosanitaires ne soient pas oubliés, InVivo – et bien d’autres – avertissent leurs adhérents par SMS. Et la rémunération des techniciens est toujours liée à la quantité de pesticides vendus ! Même si la pratique « tend à disparaître »... [6]
Ces produits posent problème pour la santé des agriculteurs ? Sans doute. C’est pourquoi InVivo a noué un partenariat avec l’Union de l’industrie de protection des plantes (UIPP), regroupement des fabricants de pesticides, pour faire de la prévention... Laquelle passe par des campagnes de communication – dans la presse agricole, sous forme de dépliants, via des sites web – qui rappellent aux agriculteurs « les bonnes pratiques phytopharmaceutiques ». Par exemple : le port d’équipement individuel de protection, le lavage des mains, ou le respect des doses. « Il est très important de promouvoir l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires par un emploi non plus systématique, mais uniquement lorsque c’est nécessaire. Les agriculteurs ont engagé des efforts très importants dans ce sens, ils doivent les intensifier », martèlent les documents de communication de l’entreprise. Qui vit semble-t-il assez bien son ambivalence : l’an dernier, le chiffre d’affaire d’InVivo en « santé végétale » (terme utilisé pour désigner les produits phytosanitaires dans le milieu agricole) a atteint 996 millions d’euros. En hausse de 6 %.

Des conditions de travail peu coopératives

InVivo ne se désintéresse pas pour autant de l’agriculture biologique. Qui reste, selon son ancien directeur adjoint Jérémy Macklin, « l’une des plus efficaces d’un point de vue agronomique ». Pour accompagner les agriculteurs qui tournent le dos au système intensif, la filiale Biotop cultive des insectes. Des prédateurs de nuisibles, élevés dans une usine du Sud-ouest de la France. Prenons la pyrale du maïs, qui détruit feuilles et épis : elle peut être neutralisée par le trichogramme, un insecte dont les larves détruisent les œufs de la pyrale. Biotop vend des trichogrammes aux agriculteurs, pour qu’ils les lâchent sur leurs cultures. Activité lucrative : en 2011-2012, Biotop « a fortement progressé » et « doublé ses ventes à l’export ». Chiffre d’affaires : 5 millions d’euros. Côté conditions de travail, le tableau est moins rose. « La serre où grandissent les petits papillons qui servent à nourrir les trichogrammes sont pleines de poussières très fines, très allergènes, rapporte Yves Baron, délégué syndical CGT d’InVivo. Le port d’un équipement de protection oblige à faire des pauses régulières, parce qu’il est très difficile de respirer à travers les masques. Mais les salariés doivent batailler pour avoir ces pauses. Certains préfèrent ne pas les prendre, poursuit le syndicaliste. Leurs conditions de travail sont très pénibles. Et c’est très compliqué pour nous, les délégués syndicaux, d’échanger avec eux. En mars dernier, je n’ai même pas eu le droit d’entrer sur le site. »

Pénibilité et bas salaires

Autre bataille menée par les salariés d’InVivo : la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers et tâches, comme le travail dans les silos, ou dans les entrepôts de l’entreprise où de lourdes charges sont soulevées au quotidien. Quant à « la politique de rémunération motivante » vantée par les plaquettes de communication, elle arrache presque un sourire au délégué syndical. « Après 38 ans de boîte, une salariée qui travaille au conditionnement touche 1 300 euros net par mois. Non, chez nous, pour les employés-ouvriers, les salaires, c’est vraiment peau de chagrin. » « La façon dont, bien souvent, les coopératives agricoles traitent leurs salariés ressemble en tout point à ce qui est fait dans les entreprises capitalistes », ajoute Michel Abhervé . [7] L’agroalimentaire n’est pas un univers très tendre pour les conditions de travail. C’est pourtant un secteur très porteur pour InVivo, chez qui l’activité marché de grains est talonnée par le département « nutrition et santé animale » (NSA...), qui accompagne des projets d’élevage intensif au Vietnam, au Brésil, au Mexique ou encore en Indonésie, Chine et Inde. Des pays où la demande en protéines animales ne cesse d’augmenter. Ce qui est bon pour les comptes d’InVivo. Le chiffres d’affaires de NSA a progressé de 4 % l’année dernière. Cette course à la production de viande ne pose-t-elle pas problème ? La coopérative n’a pas souhaité répondre à nos questions. Mais leur site web livre à ce sujet quelques pistes de réflexion.

L’agriculture familiale selon InVivo

Étrange paradoxe : pour InVivo, le système de production agricole français est « traditionnel et familial, avec une moyenne de 40 vaches par éleveur ». Bien loin, donc, du modèle américain. Et de celui que semble prôner la multinationale coopérative. « L’alimentation des bovins français est produite pour une très large part sur l’exploitation, et toutes productions de bovins confondues, les importations de soja ne représentent que 5 à 6 % de leur ration alimentaire », illustre-t-elle. Les vaches ne consommeraient que 10 % de tourteaux de soja, incorporés dans leurs aliments. On se demande pourquoi InVivo ne cite pas aussi l’exemple des volailles élevées en batterie. Elles doivent grossir vite et donc consommer une forte quantité de protéines. La part de soja dans leur alimentation se situe aux alentours de 70 %. [8] La France importe près de 5 millions de tonnes de soja chaque année, principalement en provenance du Brésil, où la forêt amazonienne et ses habitants souffrent de ces cultures intensives, souvent OGM.
L’agriculture française n’aurait donc rien « d’industriel », selon InVivo. Mais que dire du recours aux antibiotiques ou aux hormones pour soigner les animaux, qui entrent souvent dans la composition des « Premix », spécialités nutritionnelles, et additifs alimentaires commercialisés par la coopérative ? Nous aurions aimé savoir comment InVivo s’assure qu’aucun composé dangereux issu de ces compléments alimentaires ne se retrouve in fine dans nos assiettes. Là encore, pas de réponse. Mais après tout, la mission première d’InVivo n’est-elle pas de « nourrir l’humanité » ? Une cause « noble » et, surtout, « stratégique ». Pour son chiffre d’affaires ?


[1] 70 millions de tonnes de céréales produites en France, en 2009. Source
[2] Sont alors créées l’Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l’Union nationale des coopératives agricoles d’approvisionnement (UNCAA). En 1951, l’Union des coopératives agricoles d’aliments du bétail (UCAAB) voit à son tour le jour
[3] Source : Coop de France
[4] Le premier juillet 2013, GPN a été racheté par le groupe autrichien Boréalis, détenu à 64 % par l’Idic, un fonds d’investissement d’Abou Dhabi, et à 36 % par le groupe pétrolier autrichien OMV. Le groupe est présent dans 120 pays et emploie près de 5 300 salariés. Il a généré en 2012 un chiffre d’affaires de 7,5 milliards d’euros
[5] Mission sénatoriale d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé
[6] Compte-rendu de la mission du Sénat sur les pesticides, 2012. Auditions Jérémy Macklin, directeur général adjoint du groupe coopératif In Vivo, membre de l’organisation professionnelle Coop de France, et de Mme Irène de Bretteville, responsable des relations parlementaires de l’organisation professionnelle Coop de France
[7] À titre d’exemple, lire notre article sur l’intoxication de salariés travaillant dans un silo
[8] Selon le Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales (Céréopa), contacté pour la rédaction de cet article, de grandes mutations seraient intervenues ces cinq dernières années dans la composition de l’alimentation animale. La part de soja consommée par chaque espèce serait donc modifiée. Les nouveaux chiffres ne sont pas encore disponibles, ils devraient être publiés d’ici peu

Unigrains en Amérique du Sud

Présent à l’international grâce à ses prises de participations dans le fonds Indien SEAF India et Africain AAF Phatisa, Unigrains poursuit son développement à l’international avec une nouvelle prise de participation dans le fonds agro-alimentaire Aqua Capital Partners.

Aqua Capital Partners est un fonds d’investissement basé au Brésil, spécialisé dans l’agro-alimentaire en Amérique Latine, qui investit dans des PME de l’agro-alimentaire afin de profiter des opportunités de croissance des économies de la région.

Cette opération s’inscrit pleinement dans la stratégie d’Unigrains, qui accompagne les entreprises du secteur agroalimentaire français dans leurs projets de développement à l’international.


source : fusacq.com 


L e pourtour méditerranéen est trop petit pour Unigrains, Sofiprotéol and Co. Ils s'attaquent donc à l'Amérique du Sud.
Et avec les énormes profits réalisés en France sur le dos des éleveurs, ils investissent maintenant dans des filières qui sont directement en concurrence avec les productions françaises. (malgré ? des origines syndicales et des liens encore TRES forts avec ledit syndicat...)

jeudi 22 août 2013

Du poulet brésilien et pas breizh dans les plats cuisinés d'une entreprise de Guingamp !

Nous nous faisons écho d'une initiative intéressante des aviculteurs de la Coordination Rurale des Côtes d'Armor qui sont allés le lundi 22 juillet à l'entreprise Farmor de Guingamp, qui fabrique des plats préparés, afin de connaître la provenance de leurs approvisionnements en volailles.
Il y ont fait une découverte scandaleuse !

http://www.coordinationrurale.fr/du-poulet-bresilien-dans-les-plats-bretons.html

Et on retrouve toujours les mêmes... Glon Sanders, Sofiprotéol, etc...


jeudi 18 juillet 2013

Unigrains et Sofiprotéol participent au rapprochement entre RAGT et InVivo

C'était certes en septembre 2010 (communiqué ci-dessous), mais il est intéressant de voir comment tout et tous sont liés.
On comprend mieux le soutien affiché de la FNSEA à la loi sur les semences fermières (loi COV).

Sofiprotéol et Unigrains financeraient elles aussi la FNSEA ? Et à quelle hauteur ?


Le communiqué ci-dessous est très technique, il pourrait servir de base à un roman de John Grisham (La Firme), ou à une nouvelle aventure de Largo Winch :)
Mais un schéma vaut mieux qu'un long discours sur les holdings diverses et variées.
Le schéma est volontairement étendu à d'autres organismes, ainsi qu'aux responsabilités respectives de chacun... et sont intimement mêlées coopératives, organismes financiers, interprofession (qui invente les CVO), syndicalisme...
Ah... une omission... In Vivo et Coop de France ont créé ACOOA en juin 2011 afin de "mobiliser les forces coopératives autour d'un nouveau modèle créateur de valeurs économiques et sociales, pour le futur de l'agriculture, de ses hommes et de ses territoires."
Le président de ce regroupement est Philippe Mangin...



Communiqué Sofiprotéol du 2 septembre 2010

Les deux groupes agricoles RAGT et InVivo ont signé le 23 août un accord stratégique dans le domaine des semences, accompagnés de leurs partenaires financiers Unigrains et Sofiprotéol.

Cet accord permettra en 2011 de constituer l’une des premières entreprises européennes de recherche et de diffusion variétale multi-espèces, dans un contexte de concentration des firmes semencières. Il favorisera la mobilisation des ressources nécessaires à la poursuite des investissements dans les nouvelles techniques de recherche et de sélection.

Les complémentarités entre les deux structures leur donneront l’accès à l’ensemble des sélections variétales sur le marché européen.
Avec 680 salariés, un budget de recherche de 34 M€ et 19 stations de recherche réparties à travers l’Europe, la nouvelle société pèsera 150 M€ de chiffre d’affaires.

RAGT et InVivo fusionnent leurs activités de recherche semencière : Serasem, filiale de création variétale du groupe coopératif InVivo rejoint le pôle recherche de RAGT Semences, R2n. Parallèlement, InVivo entre au capital de RAGT Semences via la holding dénommée Financière RAGT InVivo Semences et détiendra ainsi 34,5 % de RAGT Semences.
 

Unigrains et Sofiprotéol, présents au capital de RAGT Semences et de Serasem (via Semagri, holding commune aux deux établissements financiers, conçue pour intervenir dans le secteur des semences) ont accompagné ce montage en facilitant le rapprochement juridique et financier des entreprises et Semagri devient actionnaire de la holding Financière RAGT InVivo Semences.

Beulin et Le Foll en harmonie pour la nouvelle PAC

 Producteurs laitiers après 2015 - Les aides découplées en 2006 ne seront pas compensées par le recouplage de 15 %

 La Fédération nationale des producteurs laitiers a dressé un sérieux réquisitoire contre le projet de convergence et de majoration des aides directes du gouvernement. Celui-ci pénalisera en particulier les éleveurs en système « maïs fourrager » qui, sans aides recouplées, pourraient renoncer à produire du lait faute de rentabilité.
Alors que les éleveurs laitiers bataillent chaque jour pour que les contrats conclus avec les collecteurs soient appliqués à la lettre, s’ouvre un autre front : le recouplage des aides directes en 2015 pour compenser le manque à gagner généré par la convergence partielle ou totale des droits découplés issus des DPU.

Le combat lancé par la FNPL, la section spécialisée « lait » de la FNSEA, s’annonce rude car la convergence à l'étude au ministère de l'Agriculture affecte en particulier les producteurs en système « maïs fourrager», parmi les plus intensifs. Et la majoration des 50 premiers hectares n’atténuerait que partiellement le manque à gagner.



Tout est cogéré et codécidé depuis longtemps .

Les très grands perdants seront effectivement les laitiers et les engraisseurs. La FNSEA amuse la galerie en envoyant les céréaliers d'Ile de France pleurer devant les médias mais nous savons tous très bien que si un céréalier en individuel qui a plus de 200ha de céréales perdra effectivement dans la nouvelle PAC, cela ne le poussera pas à tout plaquer et à changer d'orientation.

En revanche la casse va être très forte chez les engraisseurs qui s'abstiendront sans doute de rentrer des broutards puis d'acheter des aliments ainsi que chez les laitiers avec une poursuite des cessations d'activité .
Mais cela ne gène pas les décideurs, bien au contraire.
L'avenir pour eux n'est pas dans des fermes d'élevage familiales mais dans une agriculture industrielle.
Ils ont sorti des normes qui font que les vaches polluent plus lorsqu'elles sont à l'herbe .

Maintenant le puzzle prend forme. Demain il faudra de très grosses unités laitières ou d'engraissement qui seront couplées à un atelier de méthanisation .
Stéphane Le Foll parle de 1000 unités à subventionner .
Et oui nous y voilà, les laitiers n'auront presque plus de primes de la PAC mais ils pourront toucher des subventions en faisant de la méthanisation.
Idem pour les engraisseurs. Et bien entendu pour le duo Le Foll-Beulin, une vache pollue à l'herbe mais ne pollue pas lorsqu'elle est conduite en hors sol et que les déjections vont dans un méthaniseur .

Vous comprenez maintenant pourquoi Le Foll et la FNSEA tiennent tant à mettre en place le FMCE et surtout à le rendre obligatoire.
Non seulement les polyculteurs qui ne partent pas dans la méthanisation perdront des primes PAC mais ils auront une double peine puisqu'ils devront financer les méthaniseurs à travers la CVO sur leurs céréales.

Et maintenant voici le 2ème effet Kiss cool que les lecteurs assidus de ce blog auront compris.
Les fermes industrielles ne compenseront peut-être pas entièrement les cessations extrêmement nombreuses qui vont avoir lieu suite aux départs en retraite massif des trayeurs mais aussi au dégout de ceux qui sont encore en activité .
Cela n'est pas grave puisque Beulin compte sur la colocalisation de  certaines productions agricoles au Maghreb. Et  comme par hasard les 2 productions qui ont le plus d'avenir au Maghreb sont le lait et l'engraissement.

Alors on voit clairement la vision des cogestionnaires 

Des primes couplées réservées aux éleveurs de vaches allaitantes parce qu'il y a des coins où on ne peut faire que de l'herbe. Enlever les primes aux VA serait prendre le risque d'avoir des secteurs en friche en France.  Et puis aussi parce que Beulin sait qu'on peut engraisser des taurillons ou faire du lait dans l'arrière pays de Tunis mais qu'il est plus difficile d'avoir de vaste pâtures pour des troupeaux allaitants .

Par contre ailleurs c'est une agriculture industrielle, fortement endettée donc dépendante de ses fournisseurs et acheteurs. En un mot une agriculture intégrée qui sera sévèrement encadrée par des contrats .

Avec le recul nous avions découvert que la PAC 92 avait été codécidée et même écrite par la FNSEA.
Ils nous refont le même coup cette fois.
Xavier Beulin manifeste le jour avec sa base devant la porte d'entrée du ministère mais cogère le soir en rentrant au ministère par la porte de derrière quand ce n'est pas carrément dans l'avion présidentiel.

Agrocarburants : soutien du COPA-COGECA

Le COPA COGECA soutient les producteurs européens d'agrocarburants, en se déclarant opposé au vote d'un rapport par les eurodéputés projetant d'imposer une limite de 5,5 % pour l'incorporation de biocarburants de première génération, c'est-à-dire produits à partir de cultures arables.
Article France Agricole - 17 juillet 2013
en se déclarant opposé au vote d'un rapport par les eurodéputés projetant d'imposer une limite de 5,5 % pour l'incorporation de biocarburants de première génération, c'est-à-dire produits à partir de cultures arables.
En savoir plus sur http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/biocarburants-le-copa-cogeca-soutient-le-biodiesel-de-premiere-generation-75224.html#Kk5Vo4qRbrcXIrlx.99
en se déclarant opposé au vote d'un rapport par les eurodéputés projetant d'imposer une limite de 5,5 % pour l'incorporation de biocarburants de première génération, c'est-à-dire produits à partir de cultures arables.
En savoir plus sur http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/biocarburants-le-copa-cogeca-soutient-le-biodiesel-de-premiere-generation-75224.html#Kk5Vo4qRbrcXIrlx.99

Ce n'est guère étonnant, une fois que l'on sait qui représente la France au sein de cet organisme...

Xavier Beulin (Sofiprotéol) est vice-président du COPA, et Christian Pèes (Coop de France) est président du COGECA et vice-président du COPA-COGECA (regroupement).


les agrocarburants ont donc le soutien de la FNSEA, de Sofiprotéol et Coop de France...



et pour continuer dans Sofiprotéol et les agrocarburants, voici un rapport d'Oxfam sur les agrocarburants et les banques, et du développement en Afrique, etc...
bref un beau tour d'horizon.



mercredi 17 juillet 2013

Réduction des agrocarburants : réaction du directeur de Sofiprotéol

Voici la réaction de Jean-Philippe Puig, directeur de Sofiprotéol, réagit aux choix politiques relatifs aux agrocarburants.



Il critique l'indonésie et l'Argentine mais pas la Malaisie, allez savoir pourquoi... mais comme vous avez lu ce sujet sur notre blog, vous savez pourquoi...

Il parle de 20 000 emplois parce qu'il compte certainement jusqu'à l'intérimaire qui fait les échantillons dans les silos en moisson quand les agriculteurs livrent du colza mais il n'y a "que" 80 emplois en danger avec un arrêt de 20%.

Et le discours sur les protéines végétales prouve toute sa mauvaise fois .

Les vaches laitières peuvent avoir de meilleurs résultats avec de l'enrubanné de luzerne mais depuis 1992 les cogestionnaires ont tout fait pour que cette plante en particulier et l'herbe en générale ne soit pas soutenue contrairement au colza.
En plus d'un point de vue agronomique, sur le long terme la luzerne apporte plus alors que la conduite du colza commence a devenir difficile là où l'on en fait beaucoup depuis 30 ans .


Et puis Sofiprotéol en a contre le soja mais ne critique jamais le jatropha ou l'huile de palme, et là aussi, vous savez pourquoi.
(sinon, voir ici)



Le faux procès fait aux biocarburants
déclaration publiée dans Les Echos du 16 juillet 2013.

Le groupe Sofiprotéol, que je dirige, vient de prendre une décision difficile en lançant le 4 juillet dernier une restructuration de son pôle de production de biodiesel. Nous avons dû nous résoudre à une réduction de 20 % de nos capacités de production et à la suppression d'un peu plus de 80 postes sur deux sites. Nous mettons bien sûr tout en oeuvre pour reclasser les salariés de ces unités au sein même de l'entreprise. Mais il n'en reste pas moins que pour la première fois nous sommes contraints de « réduire la voilure »

Pourquoi ? Si nous prenons des mesures aussi douloureuses c'est tout simplement parce que nous sommes victimes de choix politiques que nous considérons comme fondés sur de faux raisonnements.

Ces raisonnements découlent du fameux facteur Casi (changement d'affectation des sols indirect) brandi dans tous les débats par les adversaires des biocarburants comme la cause ultime de la déforestation de la planète mais aussi comme l'origine de la hausse des cours des matières premières alimentaires. Or ces calculs sont élaborés sur une base scientifique qui, au fil des mois, s'avère fausse et fait de moins en moins autorité. La source, une étude américaine de l'International Food Policy Research Institute a été mise en défaut récemment par une analyse scientifique de l'Inra, démontrant des erreurs basiques de calcul... C'est donc sur ces bases contestées qu'à Paris comme à Bruxelles sont lancées des initiatives pour mettre fin à la production des biocarburants. Le vote de la commission environnement du Parlement européen en faveur du rapport de Corinne Lepage visant à limiter à 5,5 % le taux d'incorporation des biocarburants en est la dernière illustration. C'est un nouveau mauvais coup porté à notre industrie. Si ces propositions sont confirmées, elles remettront en cause l'effort collectif que représente cette filière soutenue depuis plus de vingt ans par les pouvoirs publics de droite comme de gauche dans notre pays.

Si nous avons investi plus de 1 milliard d'euros dans cette filière, c'est précisément parce que nous nous pensions soutenus et pour longtemps ! Pouvons-nous parler d'une politique industrielle quand trois ans après avoir demandé à l'industrie d'investir, les politiques décident de changer les règles conduisant à la fermeture de sites et à la destruction d'emplois ?

Non contents de nous soutenir, nos gouvernants, je le répète à Bruxelles comme à Paris, nous ont encouragés à accroître nos capacités. Qui va oser désormais investir dans la seconde génération sans garantie sur le maintien de la législation ? Faut-il rappeler que nos chercheurs qui travaillent par exemple sur des alternatives aux matières plastiques issues du pétrole ont besoin d'une visibilité sur le long terme ?

A qui profite le crime ? En tout cas pas aux salariés de Sofiprotéol, pas aux agriculteurs de toute la France qui livrent leur colza et leur tournesol à nos partenaires, les coopératives ; pas aux investisseurs qui nous font confiance ni à la balance commerciale française, puisqu'il va nous falloir importer du diesel russe, et finalement pas aux environnementalistes car l'arrêt ou la baisse de production du colza conduira inexorablement à l'importation de protéines de soja... OGM !

Nous sommes le leader mondial de production de biodiesel, nous sommes un groupe français, soutenu par le monde agricole et nous voilà menacés de devoir bientôt laisser notre place aux indonésiens et argentins parce que l'Europe veut se positionner en gendarme écologique de la planète !

On impute aujourd'hui aux biocarburants, générateurs de plus de 20.000 emplois dans notre pays, la responsabilité de la déforestation, alors que la France détruit l'équivalent en surface d'un département tous les dix ans du fait de l'urbanisation... Pourquoi condamner une filière oléochimique liée à cette production, qui pourrait nous placer avantageusement dans cette économie verte dont nous sommes des pionniers ?
Jean-Philippe Puig



mardi 16 juillet 2013

Sofiprotéol et élevage

Les agrocarburants deviennent moins rentables, il faut se rapprocher des éleveurs laitiers :

Extrait du rapport d'activité 2011 de Sofiprotéol - page 16

Au final Sofiprotéol a intérêt à ce que les industriels laitiers fassent plus de marges, c'est aussi pour ça que Beulin (version FNSEA) défend la doctrine du "produire plus pour moins cher".


Et qui sont les PME laitières aidées par Sofiprotéol ??


Xavier Beulin et le diester: petite histoire d'une grosse arnaque

Tout d'abord un lien vers un essai d'une vingtaine de pages sur l'histoire des agrocarburants et de Sofiprotéol, sur les mécanismes qui ont permis à la société de Beulin de prospérer.

http://fr.calameo.com/read/0014211366f80053a6a35


Ensuite, un lien qui présente l'organigramme simplifié de Sofiprotéol :
http://www.sofiproteol.com/groupe/management-et-organisation/societes-du-groupe/organigramme/



En mars 2008, Réussir publiait l'article ci-dessous.
Compte-tenu des propriétaires actuels, un tel article n'est pas prêt de revoir le jour...


Bovins lait / Prospective : Les agrocarburants, plutôt une menace pour l'élevage

Le développement des agrocarburants n'a globalement pas d'impacts favorables pour l'élevage des ruminants selon un dossier du Département économie de l'Institut de l'élevage.

Les agrocarburants (biocarburants) sont au cœur de l'actualité. Dans ce domaine, la France se montre particulièrement ambitieuse en se fixant des objectifs d'incorporation d'agrocarburants dans l'essence ou le gasoil supérieurs à ceux proposés par la Commission européenne. Dans ce contexte, le département économie de l'Institut de l'élevage s'est penché sur une question sensible à savoir : « Les agrocarburants, atout ou menace pour les ruminants ? ».
De fait, l'élevage bovin et ovin est triplement concerné. Il est « le plus gros utilisateur potentiel des co-produits de ces filières (tourteaux de colza et drêches de céréales)… » Il l'est aussi « comme production concurrencée en termes d'utilisation du foncier en particulier dans les zones de polyculture-élevage ». Il l'est enfin « comme production utilisatrice d'aliments du bétail dont les prix sont puissamment tirés à la hausse, partiellement du fait de ces nouveaux débouchés à fin énergétique », note l'Institut de l'élevage.
Tension sur les céréales

« Le titre de ce dossier est exprimé sous la forme interrogative. Et pourtant, au vu des conclusions, nous sommes amenés à comprendre qu'ils représentent plus une menace qu'un atout. »
D'abord parce que la production d'agrocarburants notamment à partir de maïs aux États-Unis « a tiré le prix du maïs et entraîné dans la foulée une tension sur l'ensemble des céréales et le soja aux États-Unis et dans le monde en 2007 », expliquent les économistes tout en reconnaissant que d'autres facteurs tels que la sécheresse ont également contribué à cette flambée.
Ensuite, la concurrence sur les surfaces agricoles est également un point sensible. Le département économie de l'Institut de l'élevage estime notamment qu'un rapport émanant de l'interprofession des grandes cultures (ONIGC) minimise l'impact des agrocarburants sur les surfaces mobilisées pour atteindre notamment les objectifs d'incorporation de 7 % en 2010 et de 10 % en 2015 dans l'Hexagone

Le Miscanthus peu exigeant

L'arrivée des agrocarburants de deuxième génération pourrait d'ailleurs augmenter la concurrence sur les surfaces notamment au détriment des prairies. « Les plantes pérennes (miscanthus…) envisagées pour servir de matière première à ces carburants ont la caractéristique d'être peu exigeantes du point de vue agronomique et pourront donc être cultivées sur des types de sols plus variés que les céréales ou les oléoprotagineux. »
Troisième constat des économistes : « Alors que les agrocarburants devaient rendre moins dépendants du prix du pétrole, c'est l'inverse qui se produit. C'est le cours du pétrole qui influence fortement le prix des principales matières premières agricoles sur le marché mondial, et par conséquent celui du coût de production des viandes et du lait ! ».


Pour en savoir plus
Voir le Dossier économie de l'élevage n° 373, décembre 2007 : « Les agrocarburants et l'élevage, atout ou menace pour les ruminants ? ».
Source : Réussir Lait Elevage Mars 2008
Franck Mechekour





Le gouvernement confirme l'arrêt progressif des aides aux agrocarburants

Le ministère de l'Agriculture a confirmé mercredi "l'arrêt progressif" des aides gouvernementales aux agrocarburants de première génération, qualifiées par Greenpeace de "cadeau royal" aux producteurs, d'ici 2015 au lieu de 2018 comme le prévoyait la réglementation européenne.

"La réglementation européenne prévoyait une poursuite des soutiens publics jusqu'en 2018. La France anticipe l'arrêt du soutien aux agrocarburants de première génération et revient sur ce qui avait été annoncé aux industriels", a indiqué le ministère à l'AFP, en réaction à des articles de presse.

Selon le site Mediapart mercredi et Le Canard Enchainé à paraître exceptionnellement jeudi, le ministre Stéphane Le Foll, "bon ami" (selon le Canard) du patron de la filière Xavier Beulin, également président de la FNSEA (principal syndicat agricole), a accordé à ce dernier "un cadeau de 54 millions d'euros" en renouvelant les agréments d'agrocarburants et les aides fiscales qui les accompagnent.

En annonçant en septembre ce renouvellement jusqu'au 31 décembre 2015, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault "a fait un cadeau royal aux producteurs d'agrocarburants français", estime Jérôme Frignet de Greenpeace France.

Selon Greenpeace, ces aides seront l'an prochain de "plus de 80 millions d'euros" dont "les 2/3 pour le leader européen du secteur, Sofiprotéol", présidé par M. Beulin.

L'ONG, pour qui ces aides sont "nuisibles pour le climat et la sécurité alimentaire mondiale", demande aux députés "d'amender le projet de loi de finances 2013".

Le ministère fait valoir que M. Le Foll avait "au contraire suscité l'ire des industriels", dont M. Beulin, en annonçant en septembre le plafonnement à 7% de la part de biocarburants de première génération dans l'essence et le diesel - contre 10% en vigueur depuis 2005.

Le ministre "s'est contenté d'honorer les engagements pris par le gouvernement précédent mais ce sera la dernière année en l'état", a-t-il souligné.

Ce renouvellement d'agrément se trouvera de fait limité à trois ans, contre cinq prévus initialement (jusqu'en 2018), insiste-t-il en évoquant la "nécessité de sauvegarder les emplois" dans les installations toujours en opération.

"La filière représente plusieurs milliers d'emplois et, contrairement à ce qui est dit, certains équipements ne sont pas amortis", souligne le ministère.

En outre, tant que "la règle européenne, qui vise à incorporer 10% d'agrocarburants, demeure, réduire brutalement en France la production ne ferait que favoriser celle dans les pays voisins", estime le ministère.

PARIS, 10 oct 2012 (AFP)

Jatropha

Le Jatropha est un genre plante de la famille des Euphorbiacee.
Et c'est surtout une plante dont les fruits sont riches en huile.

La culture de cette plante est une façon de produire des biocarburants, et les pays cibles sont le Mali et le Burkina Faso.

Et on y parle en milliers d'ha de culture !


Tout d'abord, un lien vers Land Matrix, qui est une base de données publiques sur les transactions foncières qui concernent des sociétés intéressées par des terrains partout dans le monde pour des activités minières ou agricoles.

Le site propose un moteur de recherche entre autre par le pays de l'acquéreur, et dans la liste des acquéreurs, nous trouvons AgroED, pour 30000ha au Mali et 200000ha au Burkina Faso.
AgroED est dirigée par le fondateur de... Sofiprotéol !

et l'article en anglais
http://news.mongabay.com/bioenergy/2007/12/agroed-to-launch-bioenergy-projects-to.html
le début a particulièrement d'intérêt :
Producing bioenergy while contributing towards development in poor countries - this is the first goal of a new French company created by French syndicalists (farm union leaders) and supported by the French Agency for Development Cooperation. Agro Energy Development (AGROED) wants to introduce the culture of jatropha in an attempt to generate a virtuous cycle of local development while satisfying increasing energy needs of African countries. AGROED will begin its activites in Mali and Burkina Faso. Its aim: to produce both biofuels for transport and to generate electricity from the same plant.

nouvelle compagnie française créée par des syndicalistes français, et aidée par l'agence française de développement et de coopération.


http://www.oecd.org/swac/publications/41387549.pdf
Dans ce document, page 8, il est bien question de ces 200000 + 30000 ha (oui, sur le pdf, c'est à l'anglaise et la virgule sépare bien des milliers)


un autre article qui explique le tout, avec un focus sur Jean-Claude SABIN, patron d'AgroED, ancien vice président de la FNSEA, ancien vice président de l'APCA, président de la FOP en 1995, ancien président de la Chambre d'Agriculture de Midi-Pyrénées.
http://www.afrik.com/article12996.html

  
Et enfin un article sur la privatisation de Dagris
http://www.rewmi.com/Privatisation-de-dagris-le-profil-douteux-de-Sofiproteol_a7825.html 
 Il y a fort à parier que ce n'est pas le coton qui intéresse Sofiprotéol...



Sofiprotéol et nutrition animale

Hendrix Genetics s'attaque au marché chinois

Génétique des monogastriques - Hendrix Genetics et New Hope Group s'allient pour vendre sur le marché chinois
( Publié le 05/07/2013 à 11h54 )
Hendrix Genetics (sélection en porcs, volailles et poisson) et le Groupe New Hope, actif dans le domaine de l’agribusiness en Chine et dans le monde, ont signé une lettre d'intention afin de renforcer leur partenariat stratégique dans la sélection et la distribution de génétique animal.

Et qui a pris une "participation significative" au capital du groupe Hendrix Genetics en 2008 ?
Réponse (même si c'est élémentaire comme dirait Sherlock Holmes) : Sofiprotéol bien sûr
C'est un an après la prise de contrôle de Glon-Sanders.


Il n'est jamais question de baisser les marges sur la nourriture animale .

Et d'autant plus puisque la filière agrocarburants est une aberration économique qui ne tient que parce que les politiques ont bien voulu racketter les contribuables et les consommateurs en soutenant cette filière non rentable économiquement.
Sofiprotéol a donc besoin de plumer les éleveurs pour garder ses revenus .

Le diester est maintenant le sous-produit des tourteaux .

Xavier Beunalinescu  ferait peut-être un bon ministre de l'Agriculture en Roumanie mais assurément pas un bon défenseur des éleveurs en France !

Encore qu'en Roumanie, la place de ministre est prise par l'ancien directeur de l'abattoir impliqué dans l'affaire de la viande de cheval. L'actuel directeur n'est autre que son frère...

Sofiprotéol

2 articles intéressants

Enquête

Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains

Par Agnès Rousseaux (22 juin 2011)
Basta ! a enquêté sur un empire méconnu mais tentaculaire, du nom de Sofiprotéol, leader français dans les huiles de colza, de tournesol ou de soja. Fonds d’investissement aux multiples filiales, Sofiprotéol préfigure une agriculture au service quasi exclusif de l’industrie pétrolière et chimique. Cette « pieuvre verte » est dirigée par Xavier Beulin, actuel président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a l’oreille du pouvoir. Si ce modèle se développe, l’agriculture de demain servira-t-elle encore à nourrir le monde ?



Reportage FR3 sur Sofiprotéol





Intervention de Philippe Tillous-Borde, Directeur Général de Sofiprotéol, au colloque "La dimension stratégique de l'agriculture" du lundi 7 novembre 2011


Quelques extraits :

L’originalité de la démarche de Sofiprotéol, c’est d’être partenaire du monde agricole, essentiellement, mais aussi partenaire des politiques en place, quelle que soit leur appartenance partisane. Les intérêts sont tellement importants sur le long terme que ce partenariat doit transcender les enjeux politiciens. L’entreprise elle-même doit avoir une politique beaucoup plus responsable, beaucoup plus citoyenne, axée sur le développement durable.
C’est ce que nous avons cherché à faire depuis la création de Sofiprotéol par une organisation en filière de nos interventions depuis le producteur, jusqu’au produit fini, là où il y a le plus de valeur ajoutée. C’est ce que nous avons également cherché à faire par de l’investissement à long terme. Ce n’est pas la recherche du profit à court terme qui nous guide mais le souci de l’intérêt général.
 [...]

C’est aussi la contractualisation. Ce n’est pas une nouveauté. Les contrats existent depuis fort longtemps entre les acteurs des marchés agricoles. Mais la contractualisation telle que je l’entends, à laquelle on essaie aujourd’hui d’éveiller le monde agricole et le consommateur, introduit une nouvelle forme de contrat qui permet de mieux amortir les prix entre l’amont et l’aval, entre le producteur et le consommateur. Ce n’est pas simple quand on a, comme en France, une grande distribution très organisée et très puissante.
Cette nouvelle contractualisation fait aussi intervenir des critères de durabilité, de traçabilité sur les produits.
C’est une nouvelle approche qui peut à la fois répondre au problème de la volatilité des prix, mieux définir le besoin du consommateur, la qualité des produits, et surtout promouvoir le respect de l’environnement, souci naturel de tout producteur agricole digne de ce nom.  

[...]
Sofiprotéol, c’est aussi le Diester, biocarburant. Sur ce point, je diverge un peu avec mon ami Hochart. Il a raison de dire que ces productions, en tout cas dans une première étape, doivent être quantifiées. C’est ce qu’a fait l’Union européenne en fixant, à l’horizon 2020, à 10% la part de l’énergie renouvelable dans l’énergie transport. Le biodiésel, le Diester, fait partie de ces 10%. Un maximum de 7% des surfaces agricoles européennes sont dédiées aux productions transformées en biocarburant. Mais une graine de colza, une graine de tournesol, ne recèle que 40% ou 42% d’huile. Le reste, c’est de la protéine, du tourteau dont nous avons besoin pour nos élevages (ruminants, vaches laitières, porcs). Notre vrai challenge était non seulement de diminuer les émissions de gaz à effet de serre par cette énergie renouvelable transport (7% dans tout le gasoil français) mais surtout de permettre aux éleveurs de trouver le complément protéique dont ils ont besoin à proximité plutôt que d’importer du tourteau de soja (sans entrer dans le débat sur les OGM) du Brésil ou d’Argentine. Cette politique des protéines est un succès (en 2000 nous étions à 75% dépendants des importations, ce chiffre est tombé aujourd’hui à 50%), ceci pour le plus grand bien des agriculteurs et des éleveurs.
 [...]
Nous pensons que de telles initiatives, de telles entreprises doivent intervenir aussi dans la génétique. Nous sommes partenaires de la plupart des sélectionneurs européens, des sociétés comme le groupe Euralis Semences, RAGT génétique, Limagrain…. Je n’ai rien contre les multinationales mais nous essayons plutôt de soutenir les gens qui apportent de l’emploi sur notre sol parce que je n’oublie pas que cette agriculture qu’on qualifiait autrefois de pétrole vert est une source d’emplois sur notre territoire, d’autant qu’elle est associée à des industries qui ne sont pas délocalisables. Pour produire de l’aliment composé pour l’alimentation animale, nous avons besoin des céréales du territoire, de tourteau de colza du territoire. Nous n’allons pas importer ou envoyer nos usines à l’autre bout de la planète. 


Article complet :
http://www.fondation-res-publica.org/Le-role-de-l-industrie-agroalimentaire_a640.html



 


Accord Maroc-UE et Sofiprotéol

Que vient faire Sofiprotéol dans l'accord Maroc-UE ?
Faites vous votre idée avec cette mise en parallèle de 2 faits : la signature de l'accord Maroc-UE et le rachat de 41% de Lesieur-Cristal par Sofiprotéol.

 Au centre de ces 2 évènements, nous avons Xavier Beulin et ses inséparables casquettes.


 actuel Maroc n°93 - 6 mai 2011

Meknès Un salon sous le signe de la diversité


Après l’Allemagne en 2010, c’était au tour de la France. Pour l’occasion, toute une délégation d’acteurs du terrain impliqués dans les relations franco-marocaines avait fait le déplacement dont Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).
Ce dernier, qui s’est exprimé en présence de Aziz Akhannouch, a souligné le caractère urgent des solutions à trouver pour nourrir les neuf milliards d’habitants que la terre comptera bientôt, qualifiant de « critique le déséquilibre actuel entre la disponibilité des céréales, l’accès à l’eau et le nombre de consommateurs ».
Soulignant que l’agriculteur ne peut lutter seul contre le marché, il a plaidé pour plus de régulation sur le marché mondial des matières premières agricoles afin de mettre à l’abri les consommateurs et les producteurs des variations brutales des cours.
A ce propos, il s’est réjoui que le sujet soit inscrit au menu des discussions du prochain G20 dont la France est présidente. Concernant l’accord agricole Maroc-UE, il a assuré que la FNSEA le soutient et va plaider pour son aboutissement en expliquant son intérêt aux producteurs de la rive nord de la Méditerranée.
Selon lui, l’idée à terme est de parvenir à une zone euro-maghrébine cohérente en matière agricole afin d’éviter la monopolisation de la production agricole par un groupe restreint de pays éloignés des bassins de consommation.
Enfin, Xavier Beulin a insisté sur « l’intérêt du plan Maroc Vert où l’on retrouve les éléments d’une ambition saine, utile et équilibrée », assurant qu’au-delà de l’alimentation, « les grands pays agricoles sont aussi ceux qui comptent sur la scène internationale ».
Une cinquantaine de PME avaient fait le déplacement sous le pavillon français – fournisseurs de matériel, horticulteurs, éleveurs, fabricants d’intrants… – mais aussi l’entreprise Sofiprotéol, leader de la filière française des oléagineux (5,5 milliards d’euros de CA en 2009).
Une présence qui était loin d’être fortuite puisque le groupe possède Lesieur. Ce dernier compte accélérer son internationalisation afin de se renforcer au Maghreb où il détient une participation minoritaire dans Cristal Tunisie.
Au Maroc, il ne cache plus son intérêt pour prendre le contrôle de Lesieur Cristal dont la SNI possède les trois quarts du capital. Philippe Tillous-Borde, le DG de Sofiprotéol, a souligné à ce sujet que son offre « s’inscrit dans la vision du plan Maroc Vert avec le développement d’une filière de production d’oléagineux dans le pays. »


L'article relate les intentions claires de Sofiprotéol, et le soutien de Beulin version FNSEA à l'accord Maroc-UE n'est pas in-intéressé pour Beulin version huile.

Xavier Beulin se vante en permanence des chiffres de l'agro-alimentaire dans la balance du commerce extérieur mais il oublie de parler de l'évolution du revenu et du nombre des agriculteurs. A croire que la FNSEA n'est pas un syndicat agricole mais le syndicat des filières agro-alimentaires.

Mais Sofiprotéol aura réussi son pari de prendre le contrôle de Lesieur Cristal le 10 février :
Le groupe d'huile alimentaire français Sofiproteol a reçu l'aval de l'État marocain pour racheter 41% de l'huilier chérifien Lesieur-Cristal. Coût de l'opération : 1,3 milliard de dirhams.
Lire l'article complet sur jeuneafrique.com

Le 15 février 2012, Xavier Beulin renouvelait son soutien à l'accord Maroc-UE :
Suite à une récente rencontre entre le président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) et Xavier Belin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles de France (FNSEA), ce dernier a assuré à son homologue marocain son soutien inconditionnel à la ratification de cet accord. Une déclaration de taille quand on connait le poids de la FNSEA, dont les ramifications dépassent les frontières de l’Hexagone.
source : Le courrier de l'Atlas

Un soutien qui divise son camp, puisque la FNPLégumes, association spécialisée de la FNSEA titre dans un communiqué du 16 février 2012  : Accord UE/Maroc : la production de légumes en danger ! 
On se demande bien effectivement quel est l'intérêt des producteurs français dans cette affaire.



lundi 15 juillet 2013

2010 : Xavier Beulin en Tunisie sous le haut patronage de Ben Ali

Voici un petit lien qui parle d'une réunion ayant eu lieu en 2010 sous le haut patronage du président tunisien Ben Ali.
En 2010 c'était le Président de la République, maintenant c'est un ancien dictateur. Les choses ont changé au niveau politique mais pas pour le business, l'argent n'a pas d'odeur.

http://www.economistes-arabes.org/Cercle_des_economistes_arabes/Accueil_files/EM10_Programme_definitif-FR-20-05-10-2.pdf

Sous Ben Ali, Xavier Beulin ne faisait pas que la figuration, on peut voir qu'il présidait aussi.

Si le premier jour, le diner était offert par Ben Ali,  le dîner de cloture était offert par TTS Tunisie .
C'est un groupe qui opère dans le tourisme, jusque là rien d'étonnant mais là où ça devient intéressant c'est que ce groupe se diversifie dans la production laitière en possédant 800 vaches .

De là à dire que Beulin sacrifie une partie des laitiers en France pour mieux développer cette production au maghreb, il n'y a qu'un pas...
Quand Beulin disait qu'il faudra produire plus pour moins cher, il avait sans doute déjà en tête la délocalisation de la production laitière .

Xavier Beulin : une certaine vision d'une Europe étendue

Extrait de Les Echos - juillet 2011

Très circonspect quand on en vient à l'action du président de la République, Nicolas Sarkozy, il botte en touche. « Je suis très respectueux de la fonction », dit-il, avant d'évoquer un déplacement en avion où il était assis à côté du chef de l'Etat. « C'est un homme beaucoup plus profond que l'image qu'on lui prête. Nous avons parlé peinture et littérature », dit-il. « Pas un mot sur l'agriculture », mais il a gardé un très bon souvenir de cet échange sur des domaines auxquels il s'intéresse, lui qui aime lire et fréquenter les galeries.

Se rapprocher du Maghreb
Européen convaincu, Xavier Beulin voit l'avenir de l'Union européenne dans un autre ensemble que celui qui est défini aujourd'hui par les vingt-sept pays membres. Tout comme il lui semblerait plus efficace de redécouper le monde en grandes zones économiques. « Je me sentirais plus à l'aise dans une Europe qui définirait des relations de coopération beaucoup plus actives avec le Maghreb, la Turquie, l'Egypte. » Le bassin méditerranéen et l'Europe forment aux yeux du président de la FNSEA « un grand ensemble cohérent ». Les deux régions sont « liées par l'histoire, et très complémentaires sur le plan de la démographie ». Certains grands pays ont déjà fait la démonstration de l'intérêt des rapprochements économiques et financiers. L'Amérique du Nord avec le Mexique. Le Japon avec le Sud-Est asiatique. Le bassin méditerranéen est « un énorme réservoir de main-d'oeuvre jeune », alors que l'Europe du Nord menace de devenir « une zone de rentiers ». L'idée de Xavier Beulin n'est pas tant de puiser dans ce réservoir que de contribuer à y organiser la vie économique. « Avant qu'il ne soit trop tard et qu'il y ait, non pas les quelques milliers de Tunisiens dont on s'inquiète aujourd'hui sur les plages de Lampedusa, mais des centaines de milliers. » Voilà pourquoi, selon lui, les Européens doivent absolument s'impliquer, favoriser ce qu'il appelle « le deuxième tour » du printemps arabe. En multipliant les investissements et les transferts d'activité dans cette région du monde. « Il faut y enrayer l'exode rural, aider à fixer cette main-d'oeuvre sur place et repenser complètement la relation commerciale avec ces pays », explique-t-il.

Nouvel homme, nouveau style. Avec Xavier Beulin, la FNSEA amorce une révolution tranquille, qui verra sans doute les manifestations et la défense des corporatismes céder la place à une plus grande ouverture, un lobbying feutré...



MARIE-JOSEE COUGARD

Tunisie : voyage présidentiel

Xavier Beulin était du voyage présidentiel. Il est de beaucoup de voyages, surtout de ceux qui aident Sofiprotéol.
Air Oléo One s'est posé en Tunisie, pays que M. Beulin connaît bien puisqu'il possède une maison.

Les filières sont bien défendues, même à l'international.


Article du Figaro du 4 juillet 2013 - Le président de la FNSEA en Tunisie avec François Hollande


Le leader de la FNSEA, Xavier Beulin, accompagne le Président de la République en Tunisie à l'occasion de son déplacement officiel, les jeudi 4 et vendredi 5 juillet 2013.

"Les relations entre la France et la Tunisie sont historiques ; elles le sont également dans les domaines de l'agriculture et de l'agroalimentaire. De nombreuses entreprises françaises ont développé des filiales en Tunisie couvrant la plupart des filières agricoles. Plusieurs projets dans les domaines de la recherche-développement et de l'innovation ont vu le jour au cours des dernières années", selon la FNSEA.

"La visite du Président de la République sera l'occasion de renforcer ces partenariats. Pour sa part, Xavier Beulin participera à plusieurs évènements dont une table ronde sur la valorisation des filières agricoles et agroalimentaires", poursuit la FNSEA.

Personnellement, Xavier Beulin est un grand amoureux de la baie de Tunis, il adore promener son regard sur le grand bleu méditerranéen, contemplant les hauteurs de Gammarth et le merveilleux village de Sidi Bou Said. Mabrouk.

Sofiprotéol ne connaît pas la crise

Le groupe agroalimentaire et agroindustriel Sofiproteol a défini un plan stratégique à cinq ans qui devrait l'amener à réaliser un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros en 2017.

La suite sur LSA Conso / 22 janvier 2013

Maroc : plan vert - intégration

Au Maroc, on ne dit pas intégration, mais agrégation.
Mais à part la sémantique, le système est le même...

http://www.fellah-trade.com/ressources/pdf/Hajjaji_Plan_Maroc_Vert_Strategie.pdf

Internationalisation de la FNSEA et structuration des filières au Maroc

Xavier Beulin est allé apporter son aide et son expérience sur la structuration des filières au Maroc dans le cadre des 6ème assises de l'Agriculture.

Le thème des assises ne s'invente pas :  Agri business et sécurité alimentaire : une meilleure valorisation du potentiel agricole.

Xavier Beulin y était en tant que Président de la FNSEA, mais quand on entend Agri business, on pense plus à Beulin patron de Sofiprotéol.

Quant aux potentialités de la France dans le domaine agricole... elles sont comment ?


Article Le Matin Maroc - 23 avril 2013

Les potentialités du Maroc dans le domaine agricole «sont énormes», a souligné, mardi à Meknès, le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA-France), Xavier Beulin.

Le Maroc, qui dispose d’un marché intérieur agricole important, a un rôle considérable à jouer dans ce domaine au niveau régional, dans le cadre de la relation entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la 6e édition des Assises de l’agriculture.
«Nous pensons que le Maroc peut consolider, à travers un certain nombre de sociétés multinationales notamment, ce rôle de hub dans le secteur agricole, sachant que les besoins alimentaires dans la région sont très importants», a-t-il expliqué.

M. Beulin a indiqué, par ailleurs, que la participation de la FNSEA aux Assises de l’agriculture et au Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) a pour objectif de promouvoir les investissements français au Maroc surtout dans le domaine de la transformation des produits agricoles.
La Fédération ambitionne aussi de contribuer, dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), au développement de la production agricole en particulier dans les domaines céréalier, oléagineux et de la production animale, a-t-il dit.
«Nous voulons développer avec le Maroc une stratégie de filières en partant plutôt de l’aval de la filière pour remonter vers l’amont, a-t-il poursuivi, notant qu’il s’agira également de structurer les filières aussi bien des producteurs que des collecteurs et des transformateurs.

S.M. le Roi Mohammed VI a présidé, mardi à Sahrij Souani à Meknès, la cérémonie d’ouverture de la sixième édition des Assises de l’agriculture, qui se tient sur le thème «Agri business et sécurité alimentaire : une meilleure valorisation du potentiel agricole».

Agrocarburants et Société

Concernant le diester, il était rentable parce que les politiques ont voté l'obligation d'en incorporer 7% dans le gasoil et parce que Sofiprotéol avait le quasi monopole de la production en France.
Sofiprotéol fixait le prix, les pétroliers répercutaient la hausse sur les automobilistes et le gouvernement assurait le débouché en quantité ainsi que les revenus via la défiscalisation qui est donc payée par les contribuables. D'un autre coté on compense avec des importations d'huile de palme .
Doit-on être fiers de cette agriculture ?

Maintenant de nouvelles études montrent que le diester a un bilan carbone plus négatif que le pétrole.

Le dernier argument des défenseurs des agrocarburants est de parler de l'emploi créé par ses usines.
Mais puisque la filière agrocarburants ne tient que grace au racket des consommateurs à la pompe et des contribuables sur la feuille d'impôts, on peut dire d'une certaine façon que c'est de l'emploi public.
Cette filière ne tient pas grace à une création de richesse mais grace au soutien public .

Dès lors on peut se poser la question de savoir s'il ne serait pas plus judicieux de mettre plus d'argent public dans le domaine de la santé par exemple que dans une agro-industrie qui n'est ni écologique ni créatrice de richesse .


D'où une question sociétale, où doit-on mettre prioritairement l'argent public ?
Je ne pense pas qu'il faille continuer de gaspiller de l'argent public pour permettre à Sofiprotéol d'investir en Malaisie avec les bénéfices fait sur le dos des français en général et des éleveurs en particulier .

Coop laitière et agrocarburants

La coopérative Terrena Poitou encourage la culture du colza pour produire du biocarburant et développe une agriculture “ écologiquement intensive ”.

Doit-on voir un lien entre Terrena, la production laitière, la gouvernance et ce projet d'agrocarburants ?
Oui, Laïta (groupe qui fédère entre autre Terrena), dont le président, Dominique Chargé, est par ailleurs président de la FNCL.
Petit rappel : la FNCL avait sorti un projet de contrat en 2009 avec obligation d'appro...


et pour info les casquettes (connues) d'Hubert Garaud, président de Terrena :
Vice président de Coop de France
Président de Coop de France Pôle Animal
Vice Président de l'association Agriculture Ecologiquement Intensive (on y retrouve aussi Christiane Lambert)
Membre du bureau d'ACOOA (regroupement In Vivo - Coop de France)
Administrateur de Laïta

et voici pour Dominique Chargé
Administrateur FNPL
Vice Président du CNIEL
Membre du Bureau de Coop de France
Administrateur de France AgriMer
Président du Conseil Spécialisé Lait de France AgriMer
Président FNCL
Administrateur de l'ANIA
Membre du Bureau de l'ATLA
Président d'Agro Campus Rennes
Membre du Bureau de Terrena
Membre du Bureau d'ACOOA


Unigrains et Sofiprotéol accompagnent Eurial dans son développement

Encore les mêmes : Sofiprotéol et Unigrains (dont les présidents sont respectivement Président et Trésorier de la FNSEA) qui sont derrière la restructuration d'un groupe coopératif.
Rien de tel que des crises du lait à répétition pour favoriser la restructuration et donc la prise de contrôle de toute la filière laitière française par les 2 jumeaux peu connus .

On comprend mieux aussi pourquoi certains rêvent de mettre une obligation d'appros dans la contractualisation qu'ils ont défendu.

Est-ce normal que des entreprises laitières qui payent le lait au même prix depuis 20 ans soient incapables de tenir debout, voir de s'associer sans être obligées de faire rentrer dans leurs capitaux des gens qui ont des intérêts contraires aux producteurs de lait ?
D'ailleurs il est questions d'acteurs de l'agro-industrie, de M€... mais pas de paysans ni de coopérateurs...


Communiqué de CA Agroalimentaire du 1er février 2012
 Extrait :
CA AGROALIMENTAIRE, UNIGRAINS, SOFIPROTEOL et les Caisses régionales Atlantique Vendée et Touraine Poitou ont souscrit à une émission d’obligations convertibles de 8,5 M€ d’EURIAL, dans le cadre de sa croissance.
Fondé en 1988, le Groupe EURIAL réalise un chiffre d’affaires de plus de 700 M€ et valorise un milliard de litres de lait provenant des producteurs de quatre coopératives : Colarena Presqu'île, Poitouraine, UCAL et la Laiterie Coopérative du pays de Gâtine qui l’a rejoint en 2011.
La gamme des produits laitiers fabriqués est très large, principalement des fromages de vache (dont près de 30 000 tonnes de mozzarelle) et de chèvre (leader avec la marque Soignon), mais aussi du beurre, des poudres, et des yaourts et fromages frais bio.
Présent dans 11 départements et fortement ancré en sud Bretagne, Pays de Loire et Poitou-Charentes, le Groupe dispose d'une dizaine de sites industriels performants au cœur de ses zones de collecte qui lui permettent de répondre, en France et à l'étranger, aux demandes d'une clientèle variée : GMS, Restauration Hors Foyer et industries agroalimentaires. Il détient également une fromagerie de chèvre en Belgique.
A travers cette nouvelle opération en quasi fonds propres, CA AGROALIMENTAIRE, UNIGRAINS et SOFIPROTEOL confirment ainsi leur volonté d’être présents durablement aux côtés des acteurs du secteur agroalimentaire et des agro-industries.

Unigrains et filiales de gestion

Unigrains a crée en 2007 Céréa Capital, un fonds qui est spécialisé dans l'agroalimentaire : Céréa Gestion investit à travers deux fonds: Céréa Mezzanine et Céréa Capital

Céréa Mezzanine a notamment participé à la prise de contrôle du groupe Labeyrie Fine Foods (anciennement Alfesca) par la coopérative Lur Berri et LBO France.
Lire le communiqué ici

Exportation de l'agriculture : théorie du complot ?

Dans le cas de la viande roumaine, tout commence par une vérité. Spanghero savait qu'il y avait de la viande de cheval. Et plus on creuse, plus on remarque que tout colle bien ensemble (le fameux puzzle).

Lorsque l'on parle des exportations de vaches et génisses vers le Maghreb, certains responsables rigolent en disant que là bas les vaches vêlent, donnent du lait 3 mois et qu'ensuite elles passent en merguez .

Mais quand des génisses pleines de 3 mois sont payées 1500 € en France pour aller là bas, c'est bien pour faire carrière. Si Danone investi fortement en Afrique du nord, ce n'est pas pour faire plaisir à l'éleveur qui trait 3 vaches à la main et qui vend son lait à ses voisins.
Projet Imtiyaz




En ce moment la production est très basse dans de nombreuses régions françaises et pourtant les femelles reproductrices partent à l'étranger. Rien que ça devrait aussi interpeller les gens.
D'ailleurs renseignez vous dans votre secteur pour savoir où partent les génisses pleines, vous seriez surpris.


Spanghero ou les dérives d'une coopérative agricole

Article intéressant dans le Huffington Post du 11 mars 2013 sur les dérives des coopératives, avec le cas particulier de Lur Berri.

Voici en extrait la conclusion de l'article


Aujourd'hui, les groupes coopératifs agricoles pèsent plusieurs milliards d'euros et constituent des géants du secteur agro-alimentaire européen, Lur Berri, avec 1,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires, figurant au 17e rang français.

C'est dire les enjeux représentés par ces structures et cette économie. C'est dire aussi que cette dérive doit rester isolée. À partir d'une certaine taille, il devient vital pour les coopératives agricoles d'impliquer plus fortement les adhérents dans les choix stratégiques.

En oubliant cela, Lur Berri s'est sans doute coupé à la fois d'organes de gouvernance équilibrés, qui ont fait la preuve de leur efficacité dans le monde agricole, mais également d'une dose de bon sens paysan.

World Sofiprotéol Tour : Malaisie

Où est l'intérêt pour les agriculteurs français que Xavier Beulin, président de la FNSEA (il est bon de le repréciser à chaque fois, cette carte de visite lui étant bien utile) soutienne la production d'huile de palme en Malaisie ?
Cette info a au moins le mérite de faire tomber l'argument de certains qui est de dire "mieux vaut avoir Sofiprotéol et les huiles de colza et de tournesol que de subir l'expansion de l'huile de palme".
 Et de montrer que si une opportunité de faire de l'huile existe quelque part dans le monde, Sofiprotéol sera sur le coup.


Voici l'article paru dans Formule Verte, publié le 10 septembre 2012 par Audrey Fréel

Oleon crée une coentreprise pour les émulsifiants alimentaires en Malaisie

La filiale belge du Français Sofiprotéol amorce un projet en Malaisie. Spécialisé dans le secteur de l’oléochimie, Oleon s’est associé au Malaisien United Plantations Berhad focalisé, lui, sur la production et la transformation d’huile de palme et de coco ainsi que d’autres plantations. Les deux groupes vont créer une coentreprise 50/50 dédiée aux émulsifiants alimentaires. Baptisée UniOleon, celle-ci construira et opérera une unité de production à Pulau Indah, en Malaisie. Elle devrait d’abord démarrer la production de dérivés alimentaires oléochimiques début 2014. Ceux-ci seront ensuite utilisés pour produire des émulsifiants. Cette deuxième phase démarrera en 2015. Les produits issus d’UniOléon serviront notamment les industries de la boulangerie. Un laboratoire sera aussi mis en place afin d’améliorer le développement des émulsifiants alimentaires. L’investissement de ce projet se porte à 32 millions de dollars (25,4 M€). Oleon est déjà implanté en Malaisie où il possède une unité de production d’esters à Port Klang. Il compte cinq autres unités de production en Europe. Oleon emploie actuellement plus de 700 salariés.

Foie gras de luxe made in China... by Euralis

Implanté en Chine depuis 2007 avec la marque Rougié, le groupe Euralis veut passer à la vitesse supérieure. Lors du prochain voyage du président Hollande en Chine, le président de la coopérative basée à Lescar, Christian Pèes, sera dans l'avion.
"Nous avons une courbe d'expérience de cinq ans. Nous avons pu tester notre modèle et Rougié veut développer son standard de qualité en direction des grands chefs des hôtels et restaurants de luxe internationaux, puis dans un deuxième temps vers la gastronomie chinoise", développe le président d'Euralis. "Aujourd'hui, on est en dessous de 100 000 canards transformés mais on pourrait en faire trois fois plus" assure-t-il.
Puisque des règlements sanitaires interdisent d'importer du foie frais en Chine, Euralis s'adapte. La coopérative a entrepris de créer une nouvelle filiale complète en Chine pour faire de Rougié le partenaire incontournable des tables de luxe chinoises. Dès le printemps les travaux commencent sur un site d'une vingtaine d'hectares. Si le groupe élèvera de 10 à 20 % des canards dans sa ferme, il travaillera pour le reste avec des producteurs locaux. 15 millions seront investis sur le site d'ici 2020 pour arriver à produire un million de canards, soit 500 tonnes de foie gras par an, ce qui correspond à peu près au marché chinois actuel.


pour la suite de l'article, cliquez ici

Source : La République des Pyrénées du 23 avril 2013

Glon-Sanders (donc Sofiprotéol) en Tunisie

Communiqué de l'Ambassade de France à Tunis le 30 août 2012 :

Un partenariat tuniso-français récent

Créée en 2010, la société tuniso-française Sanders Tunisie est issue d’un partenariat entre le groupe Glon-Sanders, filiale du groupe français Sofiprotéol, leader français de l’alimentation animale, et des associés tunisiens tous issus du milieu de l’élevage. Elle est spécialisée dans la production et la commercialisation d’aliments destinés aux animaux d’élevage. Elle propose également aux éleveurs des services et des conseils adaptés à leurs besoins d’amélioration de la qualité et de la rentabilité des élevages.
En Tunisie, la société emploie plus de 40 personnes.

Pour l’usine, cette extension est synonyme de changement d’échelle : Elle multiplie par dix sa capacité de production annuelle de fourrages, qui passe de 6.000 tonnes à 60.000 tonnes.
La cérémonie venait clore près de six mois de travaux, dans lesquels près de quatre millions de dinars ont été investis.
Côté français, étaient présents des membres d’Ubifrance et du Service économique régional (SER) de Tunis, ainsi que Xavier Beulin, président de Sofiprotéol et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Philippe Tillous-Borde, président du groupe Glon-Sanders. Côté tunisien, participaient le président du conseil d’administration de Sanders Tunisie Abdesselem Gargouri et le directeur, Ali Sarsout.

Viande traitée à l'acide lactique - Sofiprotéol joue au chat et à la souris avec Cargill

L''Europe a décidé d'autoriser les importations de viande traitées à l'acide lactique depuis les USA... et silence radio du côté de la FNSEA.


Les dirigeants agricoles sont ouvertement libéraux et mondialistes. Prenons en exemple un multi-casquettes comme Christian Pèes, qui espère qu'il y aura un jour une zone de libre échange entre les USA et l'Europe.
 "Le libre échange peut être générateur de richesse..." rajoute-t-il sur son blog dans un article du 23 avril 2013 
créateur de richesses... certainement, mais pour qui ? les gros groupes ?

rappelons qui est Christian Pèes : 
Vice-Président de Coop de France.
Président du Syndicat européen des coopératives agricoles (Cogeca).
Vice-président  du Mouvement pour une Organisation Mondiale de l’Agriculture (MOMAGRI).
Trésorier de l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) - satellite FNSEA




Et là encore est-ce une coïncidence que Beulin qui était opposé par le passé à l'arrivée de Cargill en France ait maintenant retourné sa veste et travaille avec eux ?

Le groupe Sofiprotéol, spécialisé dans la transformation des oléagineux, s'apprête à reprendre deux marques d'huile ainsi que les équipements d'un site industriel de Cargill en Roumanie afin de renforcer sa présence dans ce pays, a-t-il indiqué mercredi. Expur, filiale de Sofiprotéol, a signé un accord avec le géant américain du négoce et de la transformation des matières premières agricoles sur les deux marques « Untdelem de la Bunica » et « Olpo », ainsi que sur les équipements industriels de son site situé à Podari (sud), précise Sofiprotéol dans un communiqué. Ce rachat, ajoute-t-il, « répond aux objectifs du plan stratégique CAP 2018 de Sofiprotéol qui vise à développer des filières, de l'amont agricole à l'aval industriel, et à accélérer l'internationalisation du groupe en privilégiant la mer Noire et le bassin méditerranéen ». La finalisation de l'opération est prévue au premier semestre de 2013, sous réserve de l'accord des autorités de la concurrence. « Grâce à cette opération, Expur augmentera son volume de graines triturées, en poursuivant le développement du site de Slobozia et en assurant des débouchés aux productions agricoles locales », explique encore la société française. Selon elle, la reprise de la marque « Untdelemn de la Bunica » permettra par ailleurs à Expur de « renforcer ses positions sur le marché de l'huile alimentaire en Roumanie et d'offrir aux consommateurs roumains une gamme élargie de produits innovants à forte qualité nutritionnelle ».



Cargill, c'est un géant de l'engraissement aux USA .
Sofiprotéol est une poussière à coté de Cargill rien qu'en regardant le chiffre d'affaires.
Alors pourquoi Cargill ferait-il des cadeaux à Sofiprotéol en Roumanie en abandonnant une filière pourtant rentable ? Est-ce pour que le lobby agricole français accepte certaines choses ?
Nous n'affirmons rien, mais nous mettons en perspectives certains éléments et faits, qui s'emboitent parfaitement pour former le puzzle de l'agriculture industrielle de demain.




Comme le dirait Xavier Beulin, les gens peuvent manger du bas de gamme en semaine et se faire plaisir le dimanche .
En gros, on mange en semaine de l'industriel à bas coût qui peut venir des USA, de Roumanie ou du Maroc et le dimanche tu manges un steak acheté chez le dernier éleveur du coin !

Le lien est là :

Avec cet extrait ahurissant quand on sait ce que cela implique : 

Le problème est lié aux échanges internationaux pour les responsables de la FDSEA « Il y a tellement d’enjeux derrière,  d’échanges ou de monnaie d’échanges, que l’on arrive pas à tout contrer !