mardi 16 juillet 2013

Xavier Beulin et le diester: petite histoire d'une grosse arnaque

Tout d'abord un lien vers un essai d'une vingtaine de pages sur l'histoire des agrocarburants et de Sofiprotéol, sur les mécanismes qui ont permis à la société de Beulin de prospérer.

http://fr.calameo.com/read/0014211366f80053a6a35


Ensuite, un lien qui présente l'organigramme simplifié de Sofiprotéol :
http://www.sofiproteol.com/groupe/management-et-organisation/societes-du-groupe/organigramme/



En mars 2008, Réussir publiait l'article ci-dessous.
Compte-tenu des propriétaires actuels, un tel article n'est pas prêt de revoir le jour...


Bovins lait / Prospective : Les agrocarburants, plutôt une menace pour l'élevage

Le développement des agrocarburants n'a globalement pas d'impacts favorables pour l'élevage des ruminants selon un dossier du Département économie de l'Institut de l'élevage.

Les agrocarburants (biocarburants) sont au cœur de l'actualité. Dans ce domaine, la France se montre particulièrement ambitieuse en se fixant des objectifs d'incorporation d'agrocarburants dans l'essence ou le gasoil supérieurs à ceux proposés par la Commission européenne. Dans ce contexte, le département économie de l'Institut de l'élevage s'est penché sur une question sensible à savoir : « Les agrocarburants, atout ou menace pour les ruminants ? ».
De fait, l'élevage bovin et ovin est triplement concerné. Il est « le plus gros utilisateur potentiel des co-produits de ces filières (tourteaux de colza et drêches de céréales)… » Il l'est aussi « comme production concurrencée en termes d'utilisation du foncier en particulier dans les zones de polyculture-élevage ». Il l'est enfin « comme production utilisatrice d'aliments du bétail dont les prix sont puissamment tirés à la hausse, partiellement du fait de ces nouveaux débouchés à fin énergétique », note l'Institut de l'élevage.
Tension sur les céréales

« Le titre de ce dossier est exprimé sous la forme interrogative. Et pourtant, au vu des conclusions, nous sommes amenés à comprendre qu'ils représentent plus une menace qu'un atout. »
D'abord parce que la production d'agrocarburants notamment à partir de maïs aux États-Unis « a tiré le prix du maïs et entraîné dans la foulée une tension sur l'ensemble des céréales et le soja aux États-Unis et dans le monde en 2007 », expliquent les économistes tout en reconnaissant que d'autres facteurs tels que la sécheresse ont également contribué à cette flambée.
Ensuite, la concurrence sur les surfaces agricoles est également un point sensible. Le département économie de l'Institut de l'élevage estime notamment qu'un rapport émanant de l'interprofession des grandes cultures (ONIGC) minimise l'impact des agrocarburants sur les surfaces mobilisées pour atteindre notamment les objectifs d'incorporation de 7 % en 2010 et de 10 % en 2015 dans l'Hexagone

Le Miscanthus peu exigeant

L'arrivée des agrocarburants de deuxième génération pourrait d'ailleurs augmenter la concurrence sur les surfaces notamment au détriment des prairies. « Les plantes pérennes (miscanthus…) envisagées pour servir de matière première à ces carburants ont la caractéristique d'être peu exigeantes du point de vue agronomique et pourront donc être cultivées sur des types de sols plus variés que les céréales ou les oléoprotagineux. »
Troisième constat des économistes : « Alors que les agrocarburants devaient rendre moins dépendants du prix du pétrole, c'est l'inverse qui se produit. C'est le cours du pétrole qui influence fortement le prix des principales matières premières agricoles sur le marché mondial, et par conséquent celui du coût de production des viandes et du lait ! ».


Pour en savoir plus
Voir le Dossier économie de l'élevage n° 373, décembre 2007 : « Les agrocarburants et l'élevage, atout ou menace pour les ruminants ? ».
Source : Réussir Lait Elevage Mars 2008
Franck Mechekour





Le gouvernement confirme l'arrêt progressif des aides aux agrocarburants

Le ministère de l'Agriculture a confirmé mercredi "l'arrêt progressif" des aides gouvernementales aux agrocarburants de première génération, qualifiées par Greenpeace de "cadeau royal" aux producteurs, d'ici 2015 au lieu de 2018 comme le prévoyait la réglementation européenne.

"La réglementation européenne prévoyait une poursuite des soutiens publics jusqu'en 2018. La France anticipe l'arrêt du soutien aux agrocarburants de première génération et revient sur ce qui avait été annoncé aux industriels", a indiqué le ministère à l'AFP, en réaction à des articles de presse.

Selon le site Mediapart mercredi et Le Canard Enchainé à paraître exceptionnellement jeudi, le ministre Stéphane Le Foll, "bon ami" (selon le Canard) du patron de la filière Xavier Beulin, également président de la FNSEA (principal syndicat agricole), a accordé à ce dernier "un cadeau de 54 millions d'euros" en renouvelant les agréments d'agrocarburants et les aides fiscales qui les accompagnent.

En annonçant en septembre ce renouvellement jusqu'au 31 décembre 2015, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault "a fait un cadeau royal aux producteurs d'agrocarburants français", estime Jérôme Frignet de Greenpeace France.

Selon Greenpeace, ces aides seront l'an prochain de "plus de 80 millions d'euros" dont "les 2/3 pour le leader européen du secteur, Sofiprotéol", présidé par M. Beulin.

L'ONG, pour qui ces aides sont "nuisibles pour le climat et la sécurité alimentaire mondiale", demande aux députés "d'amender le projet de loi de finances 2013".

Le ministère fait valoir que M. Le Foll avait "au contraire suscité l'ire des industriels", dont M. Beulin, en annonçant en septembre le plafonnement à 7% de la part de biocarburants de première génération dans l'essence et le diesel - contre 10% en vigueur depuis 2005.

Le ministre "s'est contenté d'honorer les engagements pris par le gouvernement précédent mais ce sera la dernière année en l'état", a-t-il souligné.

Ce renouvellement d'agrément se trouvera de fait limité à trois ans, contre cinq prévus initialement (jusqu'en 2018), insiste-t-il en évoquant la "nécessité de sauvegarder les emplois" dans les installations toujours en opération.

"La filière représente plusieurs milliers d'emplois et, contrairement à ce qui est dit, certains équipements ne sont pas amortis", souligne le ministère.

En outre, tant que "la règle européenne, qui vise à incorporer 10% d'agrocarburants, demeure, réduire brutalement en France la production ne ferait que favoriser celle dans les pays voisins", estime le ministère.

PARIS, 10 oct 2012 (AFP)

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