mardi 8 avril 2014

Election à la tête de la FNB : une FNSEA décomplexée aux manettes

Après 15 ans à la tête de la FNB, Pierre Chevalier a passé la main à Jean-Pierre Fleury, ancien secrétaire général.
Une banale histoire de succession à la tête d'un syndicat me direz vous ?
Non, pas si on en croit l'article de Dominique Diogon du quotidien La Montagne (voir article en bas de page).

Nous avons là une présidence de transition, comme pour faire table rase du passé, le temps pour la FNSEA de reprendre la main sur son satellite, et pour la coopération de sanctionner une politique de hausse des prix à la production ?!
Le duo Mangin/Beulin dans ses œuvres pour le bien de la filière...

Mangin a déclaré, lors de son discours au 1er congrès de l'ACOOA (alliance des coopératives dont il est président, née du rapprochement de Coop de France et Invivo, structures qu'il président également...) : « Ce n’est pas aux fournisseurs de garantir les marges des distributeurs »...
Si on suit son raisonnement, ce n'est pas aux agriculteurs de garantir la marge des fournisseurs !
Pourtant, c'est ce qu'il se passe tous les jours, quelque soit la production, puisque ce sont les transformateurs qui fixent les prix !

On comprend alors que ceux qui se risquent à tenir tête au chef, ou alors à défendre une quelconque idée de hausse de prix soient écartés.

Une fois cette transition achevée, c'est Dominique Daul qui serait pressentit pour prendre la suite.
Oui, le fils de son père Joseph, qui a été lui aussi Président de la FNB...

Mais Dominique Daul, c'est surtout cette phrase dans Cultivar Elevage de février 2009 : "je suis convaincu que les cours du jeune bovin vont s'améliorer et que l'engraissement a de l'avenir. A CONDITION QUE LES ELEVEURS METTENT EN PLACE DES STRUCTURES DEPASSANT LES 200 PLACES".


L'Alliance Daul/Mangin/Beulin démontre définitivement que l'amont est sacrifié, naisseurs comme trayeurs.
La FNB est sous coupe réglée de la politique beulinienne.


Produire plus pour moins cher, le tout dans un système intégré qui n'a plus de coopératif que le nom, avec approvisionnement de sous produits de toutes sortes, voici les perspectives d'un syndicalisme business décomplexé.



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