mardi 8 avril 2014

La FNSEA décomplexée... expliquée

Le syndicalisme décomplexé, c'est fusionner la représentation pour fondre les intérêts du syndical et de l'économique :
1 ) Beulin : fusion de l'économique avec Sofiprotéol et du syndical avec la FNSEA
2 ) Idem pour Mangin avec ACOOA, alliance du "syndical" avec Coop de France, et de l'économique avec Invivo.
Pour compléter le triumvirat, il manquait Unigrains, dont les finances sont croisées avec celles de Sofiprotéol.
Pour achever la démonstration, Unigrains parvient à cette fusion d'intérêts en la personne de son Président, Philippe Pinta, par ailleurs trésorier de la FNSEA et président d'ORAMA...



Deux exemples pour illustrer cette notion :

1) page 16 du rapport d'activité 2011 de Sofiprotéol.

Les élevages laitiers constituent le premier débouché des tourteaux de colza.
Il était donc naturel que Sofiprotéol mît son savoir-faire d’établissement financier à la disposition du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) pour gérer son fonds de développement des entreprises de transformation laitière (FeDil). Ces entreprises doivent, dès maintenant, se préparer à la fin des quotas laitiers prévue en 2015, en se rapprochant, en augmentant leurs capacités de transformation, et en gagnant en compétitivité. sofiprotéol les accompagne sous forme de prêts et de prises de participations, accordés en fonction des perspectives de création de valeur des projets, et de leur potentiel à faire émerger des entreprises laitières durables. en 2011, sofiprotéol a notamment participé au renforcement des fonds propres des coopératives laitières, dans le cadre de projets d’alliance, et a aidé des PME privées à financer la croissance de leurs activités fromagères. ayant déjà investi 14 des 15 millions d’euros du FeDil , sofiprotéol s’efforcera de mobiliser des fonds complémentaires pour poursuivre le travail de structuration entrepris au bénéfice de la filière laitière, débouché principal des tourteaux.


Tout est dit...
Sofiprotéol veut rattraper sur le dos des éleveurs les pertes réalisées sur le diester, devenu un sous-produit des tourteaux !
La filière sera prête et financée : il faudra produire plus et à moins cher !


2) Encore un petit mélange des genres, quand les mandats et les intérêts se croisent : méthanisation & agriculture
Méthanisation et agriculture, on pense à l'accord signé entre GDF-SUEZ et la FNSEA fin mai 2012, puis au FMCE qui doit servir à financer des projets de méthanisation. Le financement de l'agro-industrie sous couvert de solidarité, et la méthanisation pour masquer le manque de rentabilité des activités d'élevage.
Mestrallet et Beulin, les 2 signataires de l'accord, se côtoient par ailleurs au sein de l'IPEMED dont Beulin est nouvellement président.
L'IPEMED (Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen), est un think tank euro-méditerranéen, dont le pourtour est si cher à Beulin.

Le mélange des genres ?

Xavier Beulin est président de l'IPEMED en qualité de président de Sofiprotéol, et l'IPEMED était partenaire du SIA 2014.
Dans la conférence d'ouverture, Xavier Beulin (le président de la FNSEA cette fois), a précisé "que les entreprises exportent avant tout des filières, et pas seulement des produits. La démarche de co-investissement, de co-localisation est une réalité qui prend forme. Par ailleurs, la Méditerranée est un hub pour l’Afrique et les entreprises l’ont compris : les Etats doivent davantage accompagner ce mouvement gagnant / gagnant pour le Nord comme pour le Sud de la Méditerranée."
On ne voit rien là dedans qui favorise les agriculteurs français...
Cela fait furieusement écho à l'accord Maroc/UE ! Xavier Beulin président de la FNSEA qui œuvre pour Xavier Beulin président de Sofiprotéol (qui a des intérêts grandissants et florissants dans le sud de la méditerranée).



Les objectifs financiers sont totalement assumés, dans la droite ligne des accords qui ne profite(ront) pas aux agriculteurs français.
Les agriculteurs, en particulier les éleveurs, sont la variable d'ajustement de leur système fou, orchestré par les personnes qu'ils ont élu pour les défendre.
La FNB, peut-être la dernière section spécialisée du système fédé qui faisait encore de la résistance est mise au pas, sa marge de manœuvre de défense des éleveurs réduite à peau de chagrin, comme l'est la FNPL grâce au travail de Brichart.
Les businessmen des céréales et des oléopros ont définitivement verrouillé le pouvoir.
Rappelons nous enfin que pour Mangin, qu'importe le nombre d'agriculteurs, les champs seront cultivés.
Et pour leur business, c'est tout ce qui compte.


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